Pour Jules le lancement de saison a eu lieu. Lancement hâtif, mais pas précipité, puisqu’il a profité de conditions d’entraînements idéales tout l’été-automne, tant en slalom qu’en géant et même en super G. Premier de la fratrie à se lancer dans la saison 2018/2019, après 4 départs, on peut sans exagération qualifier ce lancement de « chaotique ».
Les courses FIS regroupent les meilleurs skieurs internationaux et parfois même des habitués de la coupe du monde, comme ça a été le cas à Zinal il y a quelques jours avec la présence de Daniel Yule et Ramon Zenhausern, le niveau y est donc excellent et un skieur de loisir aurait du mal à faire la différence entre le premier et le dernier. Pour Jules, il s’agit cette saison de prendre plus de départs qu’il n’a pu en prendre l’an passé et de continuer à progresser. Après 2 départs sur la piste sélective de Zinal et 2 sur la piste FIS fraîchement homologuée d’Isola 2000, le constat est…critique. Perte de gant et bâton, mauvaise trajectoire, manque d’engagement, sortie de piste, perte de ski donnent lieu à 3 DNF et 1 fond de classement. Sévère, comme le veut la pratique de la compétition, mais pas négatif. Ce serait négatif si l’on s’arrête à la minute de course, mais il serait dommage de ne pas prendre en considération les 23h59 qui composent le reste de la journée.
Ainsi, Jules a vécu auprès de sa maman un moment digne des « Bronzés font du ski », derniers sur les pistes, dans le brouillard et la neige, la nuit tombant au sommet du domaine skiable de Zinal, voyant l’indicateur de température afficher -15 et la dernière benne s’éloigner…Puis, il a pris l’avion, seul pour la première fois, rejoindre ses grands-parents dans le sud de la France, pour redécouvrir avec eux la station d’Isola 2000 qu’il n’avait plus vue en hiver depuis 12 ans. Alors, à défaut de la joie d’un beau résultat, il reste au moins la joie de skier en famille à Isola 2000. Station du sud qui n’a rien à envier au nord des Alpes, tant l’enneigement naturel et artificiel y est exceptionnel en ce début de saison, tout comme l’organisation de course qui est un modèle. A cela s’ajoute le soleil légendaire de la côte d’azur. Il y a pire! mais, c’est très décevant en terme de résultat.