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Team familial

Apprentissage en Suisse centrale

Lors des finales IRW qui ont eu lieu aux Bugnenets, Anna a arraché, en slalom, le 9ème rang du classement général 2018, soit le 2ème rang des filles nées en 2003. Du même coup, elle s’est qualifiée pour les Championnats Suisse U16 en Suisse centrale.

Le voyage promettait d’être beau, la route sillonnant un grand nombre de lacs. A Hasliberg, sur les hauteurs du lac de Brienz, eu lieu le Super G, avec la neige fraîche et le brouillard naviguant venus jouer les trouble-fête, mais rien d’irrégulier.  4ème 2003, sans éclat, loin des meilleurs U16. L’après-midi fût consacré à la seconde partie du voyage, dans le magnifique canton de Nidwald où avaient rendez-vous les 120 meilleurs skieurs U16 de Suisse. C’était déjà un honneur d’être là, comme à une finale de Grand-prix Migros. Mais pour Anna, l’objectif n’était pas seulement de participer…

A Beckenried, petit village au bord du lac des quatre cantons, se trouve le téléphérique qui dessert les pistes de Klewenalp, lieu des compétitions du week-end et qui surplombe le lac. Autant dire que la vue y est splendide. La piste de course aussi. De la pente, du plat, des changements de direction, des mouvements de terrain, des portes à l’aveugle, une portion étroite, des angles droits. La neige était dure. Tous les voyants au vert, géant le samedi, slalom le dimanche. Hélas, les espoirs furent anéantis dès les premières portes. L’impitoyable chrono confirma une faille. Plus de 4 secondes sur une seule manche…idem ou presque à la seconde. En sport cela s’appelle une « giffle ». Le lendemain, en slalom, quasiment la même…malgré des efforts visibles et l’attitude offensive.

Pour Anna, cela démontrait des grosses variantes de niveau, de l’ordre de plusieurs secondes sur une course, ce qui est énorme en ski alpin. L’explication était simple et au sein du team familial, hélas, elle était connue. Pas de force dans la jambe, le pied droit qui dérape à chaque virage, le bassin déplacé. Cette faiblesse, ce handicap c’est une des séquelles de l’opération qu’Anna a subi en 2014, une triste trace. Au retour à Gland, le diagnostic fût confirmé par le secteur médical : bassin déplacé et pas de force dans LES jambes. Terrible mais clair. Il aura fallu ce week-end pour qu’elle en prenne concrètement conscience et qu’une solution durable, autres que le physio, le chiro et l’osthéo qui s’y attelle plusieurs fois par semaine depuis des années, se mette en place. Ce sera pour le printemps et d’ici là, pour la fin de saison et surtout la finale du Grand-Prix Migros, la meilleure option est d’éviter les chutes, les sauts et d’avoir un bon médecin prêt à intervenir…

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