A l’occasion de la retraite sportive de Benjamin Raich, plongeon dans le passé avec ce cliché de 1997.
Pierre Violon victorieux en Coupe d’Europe à Missen, le jeune Benjamin Raich, 18 ans, au 4ème rang. (Pour les curieux ou nostalgiques, la biographie complète de Pierre est disponible en cliquant sur la photo du podium ci dessus.) Benjamin Raich était un skieur fougueux et polyvalent. Un jeune garçon discret et souriant. Il a gagné sa première Coupe du monde à Wengen sous nos yeux, détrônant Thomas Stangassinger, le Maître du moment. Auteur d’une remarquable constance ces 20 ans sur les compétitions internationales dans toutes les disciplines, Benni, c’est aussi la grande classe en dehors des pistes. Au cours des années, il a accumulé les victoires et les podiums et gagné en assurance dans ses interviews, mais a gardé sa fraîcheur et sa disponibilité pour les petites mains qui lui tendaient leurs stylos, leurs casques, ou lui demandaient des photos. Il a aussi contribué à l’éclosion de sa compagne de longue date, la brillante Marlies Schild. Il est un bel exemple et a beaucoup apporté au cirque blanc. Au nom du Team 3V, je souhaite le meilleur à Benni, Marlies et aux bébés qu’ils feront!
Pierre Violon, papa et coach des 3V, n’a pas eu une carrière de skieur aussi riche et longue que celle de Benni, mais est tout autant un skieur d’exception.
Pierre Violon était N° 1 mondial dans 3 disciplines en junior.
Il paya quelques jeux de jeunesse extra-sportifs qui ont ralenti son ascension.C’est ainsi que l’on retarda d’1 an son premier départ en Coupe du monde sous prétexte qu’il n’était pas dans le groupe A, qu’on le priva de départ à Park City après un 21ème rang pour sa première Coupe du Monde, qu’on l’empêcha de faire du géant et qu’on l’obligea à renoncer au classement général de la Coupe d’Europe,(avec à la clé une place de titulaire en Coupe du monde l’année suivante). Il a toutefois accroché à son palmarès des titres nationaux, des victoires en FIS, des podiums en Coupe d’Europe, un 3ème rang au classement général, et des places dans le Top 20 mondial. Je pense que plus d’un enfant de club signerait pour vivre cela, même s’il est certain qu’il avait le potentiel pour faire bien mieux et qu’à 28 ans, il aurait pu courir encore longtemps. Manque de chance, manque de moyens, pas au bon endroit au bon moment, mauvais choix de matériel, le sport de haut niveau, ça tient souvent à peu de choses. Parmi les noms les plus connus avec lesquels Pierre a partagé des courses se trouvent ; Alberto Tomba, Benni Raich, Lasse Kjus, Hermann Maier, Kjeitil Andre Aamodt, Marco Buechel, Mario Matt, les Suisses Mike Von Grüningen, Didier Cuche, Patrick Staub, Bruno Kernen, Didier Plaschy, Andrea Zinsli, Daniel Défago, Daniel Albrecht, Urs Imboden, Paul Accola, Silvano Beltrametti et ses coéquipiers Français Joël Chenal, Luc Alphand, Gaëtan Lhorach, François Simond, Max Ancenay, Fred Covili, Yannick Turrel, Jerôme Baptendier, Kevin Page, Pierrick Bourgeat, Eric Rolland, Richard Gravier et j’en passe.
Impossible de clore ce chapitre sans remercier Carlo et Marielle. Sans eux, l’aventure aurait tourné plus court encore et aurait certainement laissé une frustration non digérable. Ils ont tous les deux apporté à Pierre un foyer et un soutien inconditionnel.