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Team familial

Mercantour, cru 2015

Départ d’Isola 2000 (principale station de ski des Alpes-Maritimes) au lever du jour, pour notre traditionnelle ballade annuelle avec Pupi. Programme du jour : Boucle de 25 kilomètres, située à cheval entre le « Parco Naturale Alpi Marittime » (Regione Piemonte) et le Parc National du Mercantour-Argentera. 5 ascensions (Baisse de Drus, Collette del Valasco, Tête de Bresses, Pas des Portettes, Col Mercière) oscillant entre 2429m et 2830m, + de 2000m de dénivelé positif, dont un tiers environ sans chemin, avec pour seul repère des cairns à l’ancienne et un « passage délicat » signalé sur la carte…

Seuls Jules et Anna étaient au départ de cette randonnée, Karl étant trop petit (et trop lourd !). Véritable épopée, on peut dire, 14 mois après sa péritonite aïgue, qu’Anna est enfin totalement remise de son opération. Elle a gardé sa fraîcheur et montré aucun signe de faiblesse au long de cette journée dantesque. Peut-être grâce à son sachet de Haribo dans la poche et les boissons sucrées qu’elle affectionne tant… ?! Jules a lui aussi « supporté » l’effort avec aisance, notamment dans l’ascension « Colleto del Valasco » qu’il a franchi en plein soleil, après 5h de marche, avec une facilité déconcertante, déposant un Italien dépité sur le bord!

Encore fort loin d’Isola 2000, sans chemin, encerclé d’arêtes, nuages assombrissant le ciel, réserves d’eau à sec, nous sommes redescendus au « Pas de Prefouns », accueillis par un troupeau de Bouquetins pour la plus grande joie d’Anna et un répit bienvenu pour Jules. Dans la descente vers le refuge «Questa », c’est à nouveau Jules qui a pris le commandement, doublant un convoi de Hollandais, à vitesse de croisière. En contrebas, bonheur de trouver une véritable source, magie de la nature, sortant de terre où buvaient tranquillement une marmotte, des bouquetins et en contrebas un chamois. L’eau y était divine, la meilleure jamais bue, les animaux ne s’y trompaient pas. Brève pause, sacrément bienvenue, au refuge « Questa », sympathique gardien parlant Français, bons gâteaux, boissons sucrées et fraîches, le tout à prix raisonnable. Après ce ravitaillement, nous étions tous requinqués pour l’ascension du « passage délicat » qui nous ramènerait en France. Pas par un beau chemin mais par des arêtes. Montée en crapahutant sous le regard d’un bouquetin qui devait bien se moquer de notre style ! Descente dans les pierriers pour rejoindre le lac de Tavels, dernier des 25 lacs de notre tournée (Terre rouge, Valscura, Claus, Fremamorte, Portette, Tavels pour n’en citer que quelques-uns), qui nous attendait pour une baignade délassante bien méritée. Toutefois, malgré la douce température de ce lac de montagne, nous n’avons pas trop tardé, car il fallait encore rejoindre le Col Mercière par des débris de roches et terminer notre boucle avant la nuit.

Sûre que chacun de nous gardera des souvenirs intarissables de ce nouveau périple en montagne et que les jeunes skieurs que sont Jules et Anna y ont, entre autre, renforcé leurs chevilles et leur mental.

 

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