Arrivée à Adelboden, dans l’Oberland Bernois jeudi après-midi pour cette nouvelle finale. Etre là, ensemble et au complet avec une place au départ, pour les 3Violon, c’était déjà beau et resterait unique.
Avant de rejoindre un petit hôtel sur les hauteurs de la station, en plein pâturages et entouré de fermes en activité, détour culturel par la piste « Chuenisbärgli » où se déroule chaque année une étape de la Coupe du monde. Le papa des 3V y a couru en slalom en 2000. Pente impressionnante, tout autant que l’absence de neige en cette fin mars.
Départ tranquille le vendredi pour le bloc d’entraînement commun à tous les finalistes, découverte du domaine skiable relié à Lenk, avant de rejoindre l’hôtel. Certains à la sieste, d’autres à l’atelier pour la préparation des skis. Décevante cérémonie d’ouverture au centre du village et impatience habituelle à la remise des dossards.
Samedi, premier jour de course. Anna s’élance à 9h50, son grand frère à ses côtés dans l’aire de départ. Elle fait une belle manche et le panneau d’affichage indique 48’37 (3), soit le 3ème rang provisoire. Son retard sur la seconde était de 3 centièmes, des favorites étaient parties devant elle, mais il en restait encore plusieurs à venir et il suffisait d’une fille qui s’intercale pour reculer à la maudite 4ème place. L’attente de la fin de la catégorie fût terrible, en vérité pour les parents bien davantage que pour Anna.
Anna avait fait ce qu’il fallait sur cet unique rendez-vous national U14 et quelque que soit sa place finale, elle signait là son retour dans les toutes meilleurs Suissesses. C’était ce qu’elle était venue chercher à Adelboden.
Finalement, la délivrance est venue de son ultime adversaire, la Liechtensteinoise Christina Bühler, qui écopa une nouvelle fois du « chocolat » et Anna conservera son 3ème rang. Un nouveau podium, 5 ans après celui de Saas-Fee. Une médaille de bronze, à 3 centièmes de l’argent, qui combla totalement Anna samedi.
Vint le tour de Karl, quelque peu déstabilisé par un cumul de petites choses : oubli de la dorsale, arrivée du team Andros, chute du concurrent parti devant lui et enfin, crochets non serrés dans le portillon de départ, fermés à la hâte. Il réalise une course correcte, mais sans son panache habituel. Ça se paye comptant. En finale Suisse, impossible pour lui de tutoyer le podium sans cela, il devra se contenter du 16ème rang et des espoirs du lendemain. Dur, dur l’apprentissage. Puis, Jules s’est élancé. Il n’a fallu que quelques portes pour voir que le malheureux était rattrapé par ses vieux démons. Ceux qui l’ont si souvent empêché de briller en dépit d’une excellente technique. 22ème, loin, loin des meilleurs. C’était un Jules à 60%.
Ce samedi 1er avril a été partagé avec le team 3Andros, venu soutenir Jules, Anna et Karl sur ce grand rendez-vous et découvrir le Grand-prix Migros. Ils se sont montrés très bon public et la connexion entre les jeunes coureurs et les « moins jeunes » du team 3Andros se poursuit dans une ambiance complice.
Le dimanche, l’épais brouillard, n’a pas fait reculer l’organisation qui a eu le cran de maintenir la course. Pour les 3Violon, ce fût l’hécatombe, avec les chutes d’Anna, puis de Karl et Jules qui rallia l’arrivée, mais comme la veille, à 60%. Karl était très, très déçu. Jules, aussi. Anna, pas tellement.
Ainsi s’achève ce week-end de finale à Adelboden. Jules se contentant d’avoir participé à sa dernière finale et contribué à la médaille de sa sœur, Karl avec l’envie de s’entraîner et de revenir plus fort l’an prochain et Anna de retour, plus déterminée que jamais à aller loin. Bravo au jeune Ami Henchoz(2008), rencontré avec sa famille à l’hôtel lors de cette finale, qui réussit aussi à monter sur le podium.
