3Violon

Team familial

Mercantour 2017-Lacs Bessons

En ce mois de juillet 2017, les 3Violon ont ajouté une ligne à la liste des randonnées parcourues dans le parc National du Mercantour, avec leur grand-père, entretenant ainsi la tradition de la randonnée annuelle multi-génération née en 2008. Cette année, la destination était les Lacs Bessons, réputés pour être les plus profonds-et les plus froids- du Mercantour.

Départ au coeur du Boréon, sur les hauteurs de la station de Saint- Martin Vésubie, surnommée “la petite Suisse”. Sur un joli sentier pédestre, encore peu fréquenté à l’aube, longeant la rivière s’écoulant du lac de Trécolpas, la cordée avançait sur un faux plat ne risquant pas de mettre l’un d’eux à l’épreuve physiquement même à bon rythme. Mais Karl, le plus jeune de la cordée, tout fier d’avoir reçu la semaine précédente ses premières chaussures de marche neuves, avait oublié ses “bonnes chaussettes montantes”. Rien de grigri, c’était de l’état de ses pieds qu’il était question, puisque cela chauffait déjà, alors que l’ascension n’avait même pas commencé. Jules, bon prince, lui proposa un échange de chaussettes. C’était mieux, mais n’évitera pas les vilaines cloques à Karl, qui continuera courageusement l’ascension tant bien que mal. La rencontre avec un retraité du coin confirma que le chemin pour rejoindre les Lacs Bessons était volontairement dissimulé et les cairns démolis par les gardes du parc…Il accompagna le cortège familial jusqu’à la borne 424, où il désigna la direction à prendre avec quelques explications sur la suite du parcours.

A ce moment, la pente s’accentua fortement et entre la formation des ampoules et les kilos, Karl souffrit, pendant que Jules, Anna et Pupi progressaient rapidement sans trop d’efforts. Au moins, le chemin était bon. Arrivés sur une pente plus douce et sortis de la forêt de mélèzes, une première pause s’imposa, sous le regard d’un jeune chamois, d’autant que la direction n’était plus très claire et les chemins moins visibles…Une partie de la cordée décida et l’autre suivi, un semblant de chemin en mode “freeride” dans la direction supposée être la bonne. Forte pente, vue dégagée, traversées de pierriers sans cairns à l’horizon et à une altitude probable d’environ 2’200m, avant de longer des falaises…Karl, ne voyant ni eau, ni lacs, ni chemin, commença à saturer et avoir le sentiment d’être perdu…Pendant que Jules avançait sereinement devant lui et que le duo Pupi/Anna sillonnait, avec beaucoup d’attention le bas des falaises, à la recherche de Génépi. Ils en trouvèrent de quoi faire 2 bonnes bouteilles de digestif. En revanche, toujours pas de lacs. Las, fatigué, affamé, Karl suivait toujours, avec l’espoir de voir un lac derrière chaque bosse franchie. Espoir gâché, durant encore 400m de dénivelé! Un petit lac, enfin, annonçait les autres, qui étaient bien plus grands. Des jeunes bouquetins, les surplombaient. Il n’était pas midi, mais le pic-nic, au bord du lac sur une grosse pierre plate était bienvenu pour tous. Brève baignade, dans les lacs, dont la température estimée était au dessous de 15° et la sortie pas aisée. Pupi, jamais avare d’efforts proposa à Anna, la plus fraîche des 3V, de l’accompagner à la frontière Italienne et partirent tous les deux à l’assaut des arêtes qui entourent la Tête de la Ruine. Jules et Karl jouèrent dans la boue, autour des lacs en les attendant. A leur retour, 2h plus tard, le ciel s’était chargé de nuages gris foncé, possible annonciateur d’orage.

Un dernier bain de l’autre côté du lac et le cortège prit le chemin (toujours non balisé) de la descente. En contrebas de la cascade d’où s’écoulait l’eau du lac, se trouvait dans l’herbe une marmotte bien dodue. Ni  sifflement, ni précipitation, elle se promena tranquillement dans l’herbe, puis à la recherche de son terrier, en en reniflant plusieurs sans y entrer! Au pas de course, Karl aussi à l’aise en descente que ses aînés, sous la menace de l’orage. Ils doublèrent aisément un grand nombre de promeneurs lorsqu’ils rejoignirent le chemin arrivant de la Cougourde en direction du Boréon. En arrivant à la voiture, Karl retira immédiatement ses chaussures, ses chaussettes, laissant ses vilaines ampoules à l’air. Halte à la vacherie, acheter une tomme locale, puis à la pâtisserie récompense pour tous, avec une belle Tropézienne, avant de rentrer sous un violent orage de montagne.

 

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