Anna a lancé sa saison en Super G sur la glacier de Saas-fee fin octobre, une sorte d’entraînement de vitesse, mais c’est cette semaine qu’elle commence réellement en FIS, avec pas moins de 6 courses au programme.
Privilégiant ses études et souhaitant assurer son premier trimestre, elle ne s’est pas rendue sur les premières compétitions dont le planning tombait sur des jours de cours importants et a choisi la discipline et le lieu pour lancer sa saison. Ce sera Veysonnaz sur la piste de l’Ours comme premier départ, avant de rejoindre sa seconde patrie : le Mercantour.
Ici commence la chasse au points : d’abord en marquer dans 4 disciplines, puis les baisser.
Pour elle, comme pour toutes ses conscrites de 2003, les 18 mois à venir seront décisifs sur le plan sportif. Après 2 saisons en FIS, le tri sera en partie fait. Certaines entreront dans les équipes nationales, proche ou déjà en coupe du monde, d’autres se battront pour marquer des points en coupe d’Europe, d’autres pour baisser leurs points FIS et faire des podiums, d’autres seront sur la banc des blessées et enfin, nombreuses, s’arrêteront là, par manque de performance, d’argent, de santé ou simplement d’envie.
Anna est armée pour rejoindre ce parcours dans la Jungle du ski de haut niveau, sans savoir où elle sera à la fin de la catégorie U18. Ce qui est aussi le cas d’Alessia Boesch, la meilleure Suissesse actuelle, Cristina Buehler la Liechstensteinoise, Emma Aicher la Suédoise qui a grandit à Engelberg, la Letonne Germane Dzenifera, la finlandaise Rosa Pohjolainen pour n’en citer que quelques unes qui se sont illustrées ces dernières années. Parmi ces noms et tant d’autres skieuses de 2003, seules quelques-unes iront en coupe du monde.