Le Championnat Romand de Super G n’avait plus eu lieu depuis 3 ans. Celui de 2018 semblait lui aussi compromis au vu des pluies soutenues qui se sont abattues sur la piste des Mosses pendant les 48h qui précédèrent la course. A l’arrivée sur le parking du Praz Cornet sur le coup des 8 heures, une quinzaine de centimètres de neige fraîche et le brouillard ne présageait rien de bon. C’était sans compter sur les efforts du ski-club de Leysin-Les Mosses, la bonne volonté générale et une fenêtre météo favorable.
La couleur était annoncée la veille : « s’attendre à toutes les éventualités », en langage ski, cela signifie souvent retard, report, départ déplacé, 1 manche au lieu de deux, annulation…Arrivés sur place, mobilisation générale, parents, coachs, accompagnants et coureurs tous bienvenus pour deux lissages. Puis reconnaissance, avec un brouillard naviguant, tantôt sur le haut de la piste, tantôt sur le bas. Salage dans les portes stratégiques. Départ retardé de 9h45 à 10h30. Ouvreurs partis et brouillard dissipé, la course est lancée. Anna dossard 46 et son team familial au complet placé à différents points du tracé. Karl trouve que la piste est parfaite pour « grande sœur », que ça va tout droit ! Anna n’a jamais skié aux Mosses, mais adore ses skis Volkl de Super G et est en confiance avec.
Bon départ sur une portion de glisse avec quelques mouvements de terrain (qui n’avantage pas forcément son petit gabarit), c’est dans la partie technique qu’elle fait merveille, alliant l’engagement et l’instinct qu’elle a naturellement en vitesse. A l’arrivée, elle décroche son premier titre de Championne Romande de Super G. Premier chrono au scratch. Puis récidive sous un soleil éclatant lors de la deuxième course. Le podium sera complété par Théa Brunner et Maé Bonavolta, toutes les deux nées en 2002.
Après un début de saison marqué par les sorties de pistes à tout va en slalom, une chute avec une main touchée en géant-qui ne l’a pas empêché de faire son premier Top 10 en IRW le lendemain- Anna n’a rien lâché. Jolie victoire et joli premier titre, dans une discipline qu’elle affectionne. Entre ses origines Alpiger en vitesse et celles de son papa en slalom, c’est clairement du côté Saint-Gallois que va la tendance ! Pareil pour Karl. Seul Jules s’oriente davantage vers les disciplines techniques.
Merci et bravo à l’organisation qui a rendu possible cette journée de course dans des conditions régulières, alors que cela se présentait sous les pires auspices.